Hellblazer : Dangerous Habits par Garth Ennis, William Simpson et Steve Dillon
AUTEUR : TORNADO
VO : Vertigo
VF : Urban
Cet article portera sur le premier arc narratif du run de Garth Ennis, soit les épisodes #41 à 49 de la légendaire série Hellblazer, la série qui a quasiment servi de lancement officiel au label Vertigo de DC Comics (pour les lecteurs adultes et artistiquement exigeants, souhaitant sortir du cadre des super-héros en slip…).
Hellblazer John Constantine, ou les tribulations d’un sorcier moderne aux allures de détective privé, perdu dans les rues glauques du Londres moderne…
Nous commencerons néanmoins par une rétrospective inévitable de la conception éditoriale de la série… Au départ, le personnage de John Constantine est, carrément, une création du grand Alan Moore ! L’auteur de Watchmen lui offre sa première apparition dans l’épisode #37 de la série Saga Of The Swamp Thing en juin 1985.
Dès le départ, Moore dessine la personnalité quasi-définitive de Constantine et en fait une sorte d’anti-Docteur Strange, dans le sens où le personnage s’affiche comme un antihéros parfait, qui fume, boit et ne connait pas la langue de bois ! Un magicien, certes, mais avant tout un homme du peuple et de la classe populaire, tout à fait décidé à rester attaché à ses racines.
A l’origine, ce furent les dessinateurs John Totleben et Steve Bissette qui demandèrent à Alan Moore de leur créer un personnage « à la Sting » (le chanteur du groupe Police, oui), car ils avaient envie d’en dessiner un comme ça… Juste après cette date fatidique, et c’est une histoire vraie, Alan Moore mangeait tranquillement un sandwich dans un pub de Westminster (un quartier tout près du parlement de Londres) lorsqu’il aperçut, en levant la tête, un homme en trench-coat défraichi. Le bonhomme lui adressa un clin d’œil en souriant et disparut aussitôt !
Le scénariste, médusé, dira par la suite avoir été instantanément « Constantiné » ! La fiction avait rejoint la réalité alors que Moore venait d’intégrer ce personnage semi-réaliste à la série sur laquelle il travaillait à ce moment là : Saga Of The Swamp Thing, donc… Le destin de Constantine était scellé : Il serait un homme parmi les autres, dans les pubs, de préférence…
John Constantine est donc un antihéros. Magicien moderne, spécialiste de la magie noire et de l’occulte, il possède un caractère bien trempé qui se caractérise par un style sarcastique et souvent méprisant, empreint d’une certaine cruauté frôlant parfois le sadisme ! Originaire de Liverpool, John est responsable de la mort de sa mère puisque cette dernière meurt en le mettant au monde. C’est en tout cas ce que pense son père, qui ne le lui pardonnera jamais, permettant au fils de réaliser son Oedipe plutôt deux fois qu’une…
Pour le reste, il a une sœur nommée Cheryl, avec laquelle il adopte une attitude très protectrice. Il garde également des liens très forts avec les anciens membres de son groupe de punk (et oui, Constantine était un punk dans sa jeunesse !), notamment Chas, qui devient son chauffeur attitré tout au long de la série… Il pratique la magie dès sa jeunesse, comme un don qui fait de lui un être à part. Il devient par la suite un sorcier extrêmement puissant, mais dont la grande force réside surtout dans la manière dont il possède tout le monde par la ruse !
Car Constantine est avant tout un baratineur de génie ! Versé dans les sciences occultes, Constantine va réussir plus d’une fois à déjouer les plans du Diable et de ses sbires en les battant sur leur propre jeu de la ruse et de la tromperie. Blasé, nonchalant, rien ne semble pouvoir l’atteindre ou l’impressionner. Hélas, à chaque fois qu’il gagne un combat contre les adeptes du mal, l’entourage de notre héros y laisse des plumes…
En 1986, le monde du comic book connait une véritable révolution historique avec l’arrivée de trois de ses plus marquantes créations : Watchmen, The Dark Knight Returns et Maus. C’est dans le giron de ces œuvres-concept hautement matures que l’éditeur DC Comics, via la rédactrice Karen Berger, décide de lancer une série dévolue au personnage de John Constantine, qui semble posséder la stature pour épouser cette nouvelle vague.
En 1987, la série Hellblazer est lancée sous la houlette du scénariste Jamie Delano (le premier numéro sera publié en janvier 1988). C’est le début d’une série ongoing qui durera jusqu’en 2013. En 1993, le label Vertigo voit le jour et, tout naturellement, la série devient l’un de ses fers de lance… A noter que le titre initial devait être Hellraiser, mais que ce ne fut pas possible étant donné qu’il appartenait déjà à un certain écrivain, spécialiste de l’horreur, nommé Clive Barker…
Avec le scénariste Jamie Delano, John Constantine revient dans son Angleterre natale et n’entretient plus beaucoup de liens avec l’univers des super-héros DC, sinon quelques uns, très occasionnels, avec le Swamp Thing… La série est ouvertement fantastique, voire horrifique, mais elle se distingue tout de même des autres séries du monde des comics de par son aspect extrêmement réaliste, notamment à travers un traitement social naturaliste inédit qui se frotte même parfois à l’actualité brûlante de l’ère Thatcher. Quel que soit le scénariste qui œuvrera sur la série, elle sera de toute manière le terrain idéal pour dénoncer les ravages du capitalisme sauvage contre les classes sociales les plus faibles…
Delano explore la vie de son personnage et, durant les nombreux épisodes de son run, lui offre ses origines, constituant toute la mythologie de la série (sans oublier de mentionner la formation de son groupe de punk en 1978 !). Par la suite, le parcours éditorial de la série Hellblazer va servir de tremplin à une exceptionnelle génération de scénaristes talentueux, presque tous issus de Grande-Bretagne. Se succéderont ainsi, dans l’ordre, Garth Ennis, Paul Jenkins, Warren Ellis, Brian Azzarello, Mike Carey, Andy Diggle et Peter Milligan, sachant que Neil Gaiman en personne s’est également essayé au personnage à l’occasion de quelques épisodes ! Bref, se lancer dans la mythologie de John Constantine en général et dans la série Hellblazer en particulier, c’est embrasser une période qui réunit, à partir d’Alan Moore, les meilleurs auteurs de comics sur une période de presque trente ans…
Attardons-nous à présent sur le sujet principal de notre article : Le premier arc narratif du scénariste Garth Ennis, intitulé Dangerous Habits (Dangereuses Manies) et publié initialement en 1991, alors que l’auteur de Preacher avait seulement 21 ans… Fan d’Ennis depuis que j’ai fait sa rencontre artistique, je me suis immédiatement retrouvé, dès les premières pages de ce recueil, en terrain familier. Comme à la maison !
Avant ces épisodes, Ennis n’était pas encore le scénariste vedette qu’il est devenu par la suite. Il n’avait officié qu’en Angleterre, sur des comics bien british, de type 2000 AD ou Judge Dredd. C’est donc l’éditeur DC comics, via son label Vertigo, qui lui met réellement le pied à l’étrier en lui confiant les rennes de la série Hellblazer, directement après le départ de Jamie Delano.
J’ai lu et aimé les deux premiers recueils -historiques- de la série, scénarisés par Delano (Tome 1 : Péchés originels et Tome 2 : Le diable par la queue). Mais je ne peux pas dire que ce soit réellement ce que j’ai préféré sur ce personnage. Le style de Delano était profondément original, poétique, particulièrement dense, pétri de références politiques et de réflexions diverses sur le mysticisme et la vie après la mort (je crois que je n’ai jamais été autant terrifié viscéralement à la lecture d’un comic book que lorsque Constantine envoie un de ses amis dans une dimension informatique pour le voir s’y perdre à jamais !). Mais sa narration avait quelque chose de tellement opaque, voire abstraite, que j’ai souvent eu l’impression que le monsieur abusait de substances illicites avant d’écrire ses scénarios ! Rien de cela avec Ennis.
Dès le départ de Dangereuses Manies, notre scénariste entreprend un récit « les pieds sur terre ». Par le biais de la voix off, Constantine avoue au lecteur qu’il est atteint d’un cancer du poumon en phase terminale. Il se rend chez le médecin, visite une clinique de cancéreux et s’interroge sur des questions existentielles tout à fait concrètes. C’est clair, le style Delano est très loin derrière. L’univers de Constantine s’en trouve simplifié : Le Diable, les fantômes, la mort. Le début du run d’Ennis est une épure du concept de la série.
Notre auteur trouve immédiatement une tonalité truculente pour son personnage : Bien qu’il soit sinistre, John Constantine est très attachant ; il fume comme un pompier, boit comme un trou et jure comme un charretier ; mais il est plein d’esprit. Du coup, le lecteur, en fréquentant des types qui font la bringue dans des pubs, se trouve en terrain familier (c’est cool de bringuer avec Constantine !), et cette sensation de proximité entre lui et le « héros » rend la lecture de ces épisodes puissamment addictive.
A seulement 21 ans, Garth Ennis fait déjà preuve d’un talent de dialoguiste absolument unique et impressionnant. C’est vrai après tout ! Comment étions-nous à vingt ans ? Avions-nous ce talent d’écriture inné ? Etions-nous capable de concevoir un récit avec autant de maitrise ? Avions-nous suffisamment d’aplomb pour reprendre une création du grand Alan Moore et passer après un auteur de la trempe de Jamie Delano en réalisant l’un des run les plus mémorables de la série pour un grand nombre de lecteurs ?
Notre scénariste possédant une personnalité bien trempée, c’est tout naturellement qu’il injecte des choses personnelles dans ses récits. Ainsi, il envoie très vite Constantine en Irlande (car Ennis est irlandais) où, par l’intermédiaire de la magie, il a l’occasion de déguster une bière brune si exceptionnelle qu’elle viendra littéralement à bout du Diable !
Plus sérieusement, certains monologues semblent sortir directement de la bouche du scénariste : « Je suis venu ici à 17 ans, attiré par les lumières de la ville. Je me suis installé, embourbé dans la merde, trop feignant pour bouger. Ça, c’est Londres… ». Il distille également de nombreuses références à la culture populaire (particulièrement à la pop-music et au rock’n’roll !), et surtout à la seconde guerre mondiale, via les confessions de certains personnages. Ce dernier détail a son importance, sachant que cette thématique est l’une des principales que l’auteur développera dans la suite de sa carrière (par exemple avec la série Histoires de Guerre). C’est ainsi que se dessine le parcours de « Garth Ennis l’auteur de comics », un auteur à part entière, aux thématiques récurrentes et aux origines parfaitement irlandaises.
Pour ce qui est de l’aspect horrifique, Ennis propose déjà à cette époque une vision assez rock’n’roll de l’enfer et du paradis, telle qu’on pourra la retrouver dans la série Preacher quelques années plus tard. Après tout, Constantine ne confesse-t-il pas au lecteur qu’il n’a aucune « Sympathy For The Devil » ? C’est ainsi que les démons qui apparaissent dans les épisodes écrits par Ennis sont plus de l’ordre du Grand-Guignol, là où, chez Delano, ils s’incarnaient parfois à travers des menaces plus abstraites, mais beaucoup plus malsaines et terrifiantes. Ennis renouvellera la série principalement sur ce point : Le mal le plus dangereux ne vient pas de l’enfer, mais des hommes bien vivants, et parfois même des tréfonds de l’âme du héros lui-même…
Une autre composante très agréable de l’écriture d’Ennis se manifeste lorsqu’il devient possible de reconnaître la géographie des lieux. Alors que Delano visitait un Londres inconnu et une Angleterre profonde infréquentable, Ennis parvient à faire évoluer tous ces démons au cœur même du Londres le plus fun. De Camden Town à Covent Garden, John Constantine est là ou tout se passe. Une manifestation étrange ou une invasion d’esprits maléfiques peuvent ainsi surgir dans un endroit familier pour le lecteur, qu’il soit londonien ou même touriste de passage, qui gardera un souvenir impérissable de ses lectures lorsqu’il retournera sur les lieux de l’action…
Bref, le run de Garth Ennis est, dès le départ, le terrain idéal pour combler de bonheur les fans de cet auteur unique en son genre. Un véritable conteur, mais qui ne fait pas l’unanimité… Ici, chez Bruce Lit, nous sommes plusieurs à considérer que le bonhomme est l’un des plus grands auteurs de comics en activité. Pour autant, beaucoup de lecteurs ne l’apprécient pas et ne goûtent pas forcément son sens de la provocation et son humour trash. Certaines de ses créations sont effectivement assez extrêmes en matière de déviances et il est tout à fait compréhensible que des séries comme The Boys, The Authority : Kev ou encore Dicks ne puissent plaire à tout le monde. Mais en ce qui concerne ce premier arc de la série Hellblazer, il faut savoir qu’il s’agit non seulement d’un grand Garth Ennis, mais également de l’une de ses créations les plus élégantes, à ranger parmi les plus réussies.
Si la provocation est bien présente, si l’humour très particulier de l’auteur n’est pas absent (personnellement Ennis est l’un des rares auteurs de comics, avec Alan Moore, qui arrive à me faire rire), la toile de fond des épisodes reste très sérieuse, voire grave, laissant au lecteur un véritable goût de cohérence artistique et littéraire. Le travail de Garth Ennis sur la série Hellblazer apporte incontestablement sa pierre à l’édifice de l’œuvre de l’auteur. Et pour enfoncer le clou, il faut rappeler que Dangerous Habits est fréquemment cité comme le meilleur arc de toute la série et comme l’un des meilleurs comics de l’histoire du medium ! Et ouais…
En ce qui concerne les dessins, j’ai lu un avis assez dur posté sur un célèbre site de vente par correspondance, que je ne partage pas, qui disait en gros que ces épisodes étaient dessinés « avec les pieds ». Le style rugueux et nécrosé employé ici est simplement le style historique de la ligne Vertigo qui, tel un concept, fut décidé comme tel afin de se démarquer des comics de super-héros et trouver son identité propre (les lecteurs de la série Sandman ne me donneront pas tort…). La ligne ayant été lancée en 1993 dans le giron de la série Hellblazer, il est normal qu’en 1991, le style employé par William Simpson en constitue une sorte de préhistoire…
Il est vrai que les planches de Simpson sont fort peu « jolies ». L’encrage est brutal et les formes peuvent paraitre comme découpées à la serpe. La mise en couleur, au premier coup d’œil, est également d’une simplicité et d’une austérité glaçante. Mais bon sang, c’est fait exprès ! Il s’agit là d’un parti-pris afin de lier le fond à la forme. Non mais réfléchissons un peu : Le concept de la série aurait-il pu coller à un style différent ? Cette histoire de magicien urbain qui combat le mal le plus domestique aurait-elle été plus crédible avec les jolis dessins de Jim Lee ou Marc Silvestri (pour ne citer que les stars de l’époque) ?
Depuis, les choses ont évoluées. Mais les dessins ici présents sont loin d’être mauvais. William Simpson opte pour une représentation objective des personnages et des lieux, sans fioritures. Le découpage de ses planches est une leçon de rythme et de limpidité, en osmose totale avec le style narratif de Garth Ennis. Les cadrages en gros plan, souvent « silencieux » sur les protagonistes, viennent pointer les moments forts du récit, par le biais d’expressions accrues, d’une manière suffisamment virtuose pour forcer le respect.
Après, c’est sûr, ce n’est pas fait pour faire joli et ça ne dégouline pas d’hommes musclés en slip et de femmes aux formes généreuses et aux poses lascives… Le choix restreint des couleurs est également à saluer tant il est conceptuel : Plus on se rapproche de la mort, moins il y a de couleurs. Une idée aussi simple qu’efficace qui force également le respect.
Quant à Steve Dillon, qui fait son entrée sur la série dans l’épisode #49, son style est immédiatement reconnaissable puisqu’il n’évoluera quasiment plus par la suite… Il faut quand même que je précise, car je risque de ne pas bien me faire comprendre, que je déteste cordialement le graphisme de Dillon, dont la paresse n’a d’égal que l’uniformité des visages et des expressions. Des plans fixes, un découpage d’une monotonie navrante, des décors aux abonnés absents réduits à deux lézardes sur un mur, des giclures de sang Grand-Guignol et une lumière unilatérale sans la moindre ombre menaçante. Le degré zéro de la mise en scène. Et puis, évidemment, le pire : Tous les personnages, qu’ils soient masculins ou féminins, qu’ils soient gros ou maigres, gentils ou méchants, tous, sans exception, ont la même tête et les mêmes expressions. Et moi qui vénère la série Preacher, d’avoir toujours fantasmé sur le même scénario, mais avec une mise en image réalisée par des artistes comme Michael Lark, David Aja ou Alex Maleev…
On dresse donc le constat suivant : la série Hellblazer a collectionné les auteurs de comics majeurs sur une durée de près de trente ans. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice en interprétant la « Mythologie Constantine » d’une manière personnelle et sémantique. Ainsi, à la densité poético-mystico-politique de Delano, succèdera la densité humaine, existentielle et cynique de Garth Ennis.
Loin de moi l’idée de prétendre que l’une est meilleure que l’autre. Elles sont différentes, c’est très bien comme ça et j’en redemande ! En janvier 2015, Urban Comics entame la collection Garth Ennis présente Hellblazer. On croise les doigts pour qu’elle obtienne suffisamment de succès afin que le run de Garth Ennis soit publié en entier en VF. Et l’on peut même rêver, pourquoi pas, que les 300 épisodes de la série puissent un jour être à notre disposition dans nos librairies…
Tu m’as coulé le bec, je ne vois pas quoi ajouter.
La première partie de mise en contexte de la série est magistrale. Bravo !
Évidemment, je ne partage pas ton avis sur le fait que « Dangerous habits » puisse prétendre au titre de meilleur histoire de la série, ce qui n’enlève rien à la réalité de la démarche littéraire de Garth Ennis que tu mets si bien en lumière.
Je suis bien content d’avoir « coulé le bec de Présence » ! (rires)
Plus sérieusement, Je ne puis pas non plus prétendre qu’il s’agisse de la meilleure histoire de la série car, contrairement à toi, je n’ai pas lu beaucoup de tomes. Mais je l’ai vu citée comme la préférée des fans à de nombreuses reprises (je crois même qu’elle était en bonne position dans un palmarès des « meilleurs comics hors-super-héros »que tu m’avais montré via un lien internet, il y a un moment).
Moi je suis ravi de cette mise en perspective d’un personnage que j’ai toujours ignoré du fait de mon aversion pour la magie en Comics. Le palmarès d’auteurs prestigieux est effectivement très impressionnant. je connais quelqu’un qui peut me les prêter. Question est il possible de lire l’histoire d’Ennis sans rien connaître du personnage et des histoires précédentes ?
Oui, bien sûr ! Surtout pour la personne qui a mis en forme l’article du jour et qui est donc paré d’un bon bagage !
Wouéééé !
Bon par contre je vais avoir la honte après cet article. Je ne connais ni Ennis ni Constantine, la seule histoire que j’en ai lue est ce Dangerous Habits (en VO). Et je suis bluffé par la mise en place de Tornado : l’histoire de Vertigo, la perspective sur les dessins, l’ensemble des auteurs, la présentation de la série… Superbe article, qui m’a appris une tonne de choses. Je suis tué là.
Super boulot, Tornado ! Il n’y a que les dessins qui me retiennent pour m’y mettre… Ça et l’ambiance horrifique car je n’aime pas avoir peur (indigne d’un fan de Daredevil, je sais).
@JP : parce que le Punisher, c’est une comédie musicale peut-être ?
Punisher c’est noir et violent mais pas orienté horreur. Et je ne dis pas que cette aversion est 100% rationnelle.
Je te taquine ….mais la première rencontre de Castle avec Jen Cooke dans les égouts de Ny était assez horrifique…
Les épisodes de Jamie Delano m’ont vraiment effrayé. Par contre, ceux de Garth Ennis, pas du tout. Pas plus que ceux de « Preacher » !
Sur Amazon, Présence a commenté un très grand nombre de TPB issus de la série. J’attends avec impatience ses commentaires sur le run de Paul Jenkins, qui va enfin être édité sous forme de recueil pour la première fois !
Je n’ai pas vu les films, aucun des deux. La seule experience de John Constantine que j’ai à ce jour reste son apparition dans le premier Sandman.
Tornado : Je n’ai pas de Constantine ici. Tu m’as fait douter et j’ai vérifié. Il s’agit des Dylan Dog . Mais envoie moi le lien si je me trompe. Ou l’article si j’ai raison.
Michel Constantine : Inoubliable présentateur de la Roue de la Fortune….
Pour la Roue de la Fortune, c’était pas plutôt Michel Robbe ?
Constantin, il a présenté Anagram…
@ Tornado: Impressionant article où s’inscrit en creux tes connaissances (et ta sympathie) sur la perfide Albion 🙂
Outre la parution du run d’Ennis chez Urban, 2015 sera aussi l’année Constantine sur les écrans, en espérant que le pilote soit suffisamment suivi…
http://www.imdb.com/title/tt3489184/?ref_=nv_sr_1
@Lone Sloane : Merci beaucoup ! Pour le moment, je ne suis pas du tout intéressé par la série TV (je ne m’y intéresserai que lorsque je trouverai des critiques dithyrambiques). En revanche, si elle a du succès, elle motivera Urban pour nous publier les comics, et alors ça par contre, ça m’intéresse énormément !
@ Bruce: on est déjà allé loin dans la fumisterie avec DD.
Mais l’honneur est sauf à jamais, quand on sait juqu’à quel point un personnage de la maison des idées a pu être désincarné…même pas de Pamela pour divertir le pékin 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=JNBRum247m0&feature=youtube_gdata_player
Je viens de le finir. Je te rejoins sur tous les points : les dessins ne font pas jolis. C’est du pur Vertigo qui a autant vieilli que ceux de Sandman. La maîtrise de l’écriture d’Ennis débutant est vraiment impressionnante et j’ai retrouvé plein de thèmes qu’il développerait par la suite.
Un bémol ( que tu pointes également) : je trouve qu’Ennis ne se passionne guère pour l’occulte et ça se ressent; mention spéciale à l’épisode consacré au seigneur de la Danse assez médiocre quand même d’un point de vue scénaristique.
On retrouve bien ce que Preacher développera : un individu dont la brutalité cache une grande intégrité.
Ca c’est de la coïncidence…
J’ai failli craquer pour le Hellblazer par Ennis de Urban mais au final je me suis retenu. Mais j’ai bien envie, quand même, histoire de la lire en VF.