Rover Red Charlie par Garth Ennis & Michael Dipascale
1ère publication le 19/01/15- Mise à jour le 23/08/19
AUTEUR : PRÉSENCE
VO : Avatar
VF : A venir chez Komiks Initiative
Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Il reprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2014, écrits par Garth Ennis, dessinés, encrés et mis en couleurs par Michael Dipascale.
Il comprend également une introduction de 4 pages écrite par Alan Moore, qui réalise un panégyrique dithyrambique de la capacité de Garth Ennis à écrire une histoire sur les aventures de 3 chiens dépourvus de caractéristiques anthropomorphes.
L’histoire commence à New York, alors que les humains sont pris de folie et s’entretuent ou se suicident de manière salissante. Charlie (un Colley), un chien d’aveugle, a le plaisir de voir arriver ses 2 copains qu’il rencontrait au square : Red un setter irlandais, et Rover un basset. Ces derniers rongent sa laisse pour le libérer, et les 3 amis commencent à avancer dans les rues de New York. Ils assistent à des atrocités sans nom, croisent le chemin d’un policier encore bien dans sa tête (mais ça ne dure pas longtemps), et constatent l’ampleur du carnage. Ils croisent également un groupe de chihuahuas et finissent par recevoir les conseils d’un matou tigré quant à l’attitude la plus pragmatique à adopter.
Première surprise en ouvrant cette histoire, ce recueil comprend une introduction de 4 pages de texte, écrite par Alan Moore qui ne tarit pas d’éloges sur le tour de force narratif réalisé par Garth Ennis, bien aidé par Michael Dipascale. Pour commencer, Moore contextualise les comics ayant des animaux comme personnages principaux, grâce à une culture écrasante. Il balaye d’un revers de manche tous ceux qui bénéficie d’un anthropomorphisme qui facilite la narration (à commencer par une souris sur 2 pattes ayant longtemps porté des gants blancs).
Il constate alors qu’Ennis s’est attaqué à un genre délaissé depuis longtemps par les autres auteurs de comics. Il s’incline également devant la qualité de la mise en images, Dipascale s’en tenant à la morphologie des chiens, sans presqu’aucune licence artistique.
Effectivement, la découverte du récit confirme la description d’Alan Moore (c’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de doute). Garth Ennis s’ingénie à imaginer la psychologie des 3 chiens, des quelques autres chiens qu’ils rencontrent (dont un bouledogue pas commode, des chats et quelques poules), leurs motivations, leur caractère, en cohérence avec la vie qui était la leur précédemment. C’est ainsi qu’ils qualifient les êtres humains de « nourrisseurs ». Bien sûr, le risque réel est que le lecteur considère le récit plus comme un exercice de style, que comme un roman intéressant.
Michael Dipascale représente les chiens de manière littérale, effectivement sans recourir aux raccourcis de l’anthropomorphisme. Dans une interview, il a indiqué qu’il avait juste légèrement exagéré une expression de visage de ci de là pour évoquer un état d’esprit ou une émotion. Le lecteur propriétaire de chien aura donc le plaisir de retrouver les langues bien baveuses, et le souci de la propreté de son derrière de son animal familier. Le lecteur sans chien sentira une forme de détachement affectif vis-à-vis de ce trio de canidés, ainsi qu’une vraie curiosité intellectuelle quant au degré d’exactitude des poses des chiens, et de leur langage corporel.
Les représentations des chiens sont donc très réussies. Le reste des éléments visuels est d’un niveau professionnel, avec peut-être un encrage trop léger. Du coup il se dégage parfois une impression de manque de consistance des éléments représentés. Cette impression est compensée par une mise en couleurs naturaliste, pertinente, sans effet ostentatoire.
Michael Dipascale réussit à faire croire au comportement des 3 chiens, et aux endroits qu’ils traversent. Il est amené à mettre en scène 3 ou 4 moments Ennis, scènes chocs et presqu’insoutenables (un moment hallucinant avec un chien ayant asservi un être humain). Du début à la fin, Dipascale garde le cap de s’en tenir à une représentation naturaliste des chiens et des autres animaux.
Cette approche narrative naturaliste prive le lecteur d’une réelle empathie pour les personnages (surtout s’il n’aime pas les animaux). Ennis et Dipascale ont si bien atteint leur but que le lecteur ne peut pas se reconnaître dans ces animaux ni même éprouver leurs émotions. Dipascale aménage discrètement quelques expressions de visage pour retranscrire un état d’esprit (essentiellement en jouant sur la forme des yeux), mais cela reste exceptionnel.
De son côté, Ennis s’est également permis une entorse (de plus grande ampleur) à l’approche naturaliste : il place des mots dans la bouche des chiens, et il fait en sorte que Rover, Red et Charlie comprennent également le langage des chats et des autres animaux. Toutefois ce recours au langage humain s’accompagne de règles strictes. Pour commencer les chiens disposent d’un intellect plus limité que celui d’un humain, et par voie de conséquence d’un vocabulaire plus limité, et d’une syntaxe plus basique. Pour rester cohérent avec le règne animal, les chats disposent d’un vocabulaire et d’une syntaxe légèrement plus élaborés.
Ensuite, les préoccupations des chiens s’articulent autour de leurs anciennes relations avec les humains, et leurs besoins naturels, ainsi que l’apprentissage d’une vie sans « nourrisseurs ». Ainsi Ennis atteint d’autant mieux son objectif de se mettre dans la peau d’un chien (3 en l’occurrence), limitant l’implication émotionnelle du lecteur. Arrivé à l’épisode 6, le lecteur est convaincu de la réussite de l’exercice intellectuel consistant à se mettre dans la peau d’un chien, mais il reste un peu sur sa faim. Puis il découvre ce dernier épisode et les déclarations de Charlie, et la connexion se fait avec sa propre condition d’être humain.
Dans la continuité naturelle du récit, Charlie en vient à faire le constat des caractéristiques de sa nouvelle vie, débarrassée des exigences des nourrisseurs, enfin dans une situation où il peut apprécier les choses simples. Le parallèle s’établit de manière aveuglante avec le quotidien d’un être humain prisonnier des contraintes sociales, de son asservissement à la caste dirigeante (élites politiques ou financières, hiérarchies diverses et variées). Le propos est un peu simpliste, pas loin d’une anarchie bon enfant et utopique, mais il diffuse aussi une évidence lumineuse. Certes la société humaine n’a jamais été en mesure de s’affranchir d’un ordre hiérarchisé (avec ses abus consubstantiels), mais cela n’empêche pas de pouvoir apprécier les moments de répit, hors du temps, qui échappent à cette structure contraignante.
Décidément, Garth Ennis est un auteur à part entière qui n’hésite pas à prendre des risques, à changer de registre (tout en conservant quelques habitudes narratives qui lui sont propres), en conciliant divertissement adulte et consentant, avec un point de vue personnel sur le monde qui l’entoure, dans lequel il vie. Petit plus pour cette histoire, il bénéfice de la mise en image d’un artiste de bon niveau.
Super article qui prend évidemment toute sa dimension avec les images.
Ce qui m’inquiète, c’est que cette mini n’a toujours pas été annoncée en VF…
Il manque au moins une dimension à mon commentaire : le fait que je n’ai jamais eu d’animal familier et que je ne souhaite pas en avoir.
Moi des animaux j’en ai eu des tas : J’ai ainsi élevé des chiens, des tortues, des cochons d’inde, des lapins, des poules, des canards, des escargots, des lézards, des grenouilles, des tritons, des poissons, des phasmes, des grillons, des hannetons, des crabes, des écrevisses et des crevettes…
Ah ! le grand ami des animaux c’est Xabaris : un chien loup, un vrai ! + Une petite chienne + deux rats + deux chats + deux poissons. Et à un moment, son frère avait un python ! A l’heure qu’il est , il doit sûrement en avoir d’autres.
j’adore les reptiles ! Les serpents me fascinent depuis tout enfant. Dès que je pars en amazonie, je pars à leur recherche, pauvres bêtes ! A force de faire le con, j’ai failli être mordu par un venimeux en 2008 avant que le guide parviennent à l’écarter d’un coup de bâton ! Véridique !
Il y a quelques années j’ai été piqué par une raie manta. Empoisonnement. Panique à bord pour chercher le centre anti venin d’un village paumé de pêcheurs en plein Equateur. Et surtout une douleur à hurler….
Bon je suis encore là, et ça ne m’empechera pas d’aller emmerder mes reptiles cette année de nouveau !!! Mon plus beau souvenir, est de m’être retrouvé face à un anaconda endormi sur une berge lors de mon premier voyage en Amazonie ! Magique !
Je n’ai jamais sauté le pas d’en posséder en appartement. Pour autant que je vénère le serpent, c’est encore plus de contraintes qu’un animal ordinaire : alimentation ( on peut donner des souris congelées désormais), température, vacances ( euh…tu peux m’garder mon python pendant trois semaines…). Et puis ma femme…
J’ai déjà sensibilisé ma fille à toucher un serpent il y a quelques mois.
Bref les chiens, j’aime bien, mais j’ai du mal avec leurs odeurs, leurs langues sans cesse pendouillantes, la ballade à 6 heures du mat’ en plein hiver. Nope !
J’adore les serpents aussi, et les reptiles en général. Même si je n’en ai jamais eu. Avec ma femme, on a failli craquer plus d’une fois pour un caméléon. Le crocodile est un de mes animaux préférés. certainement une déclinaison de ma passion enfantine pour les dinosaures.
Une chose me retiens avec les serpents : La nourriture. Acheter des rats, même congelés, et leur donner en pâture, c’est au dessus de mes forces.
En tout cas, je suis très touché de l’hommage que Moore rend à Ennis. Pour moi, il est le meilleur scénariste de comics de ces 20 dernières années.
Des chiens ? Garth Ennis ? Je vais prier le dieu du comics de manière acharné pour avoir une VF ou tant pis je me le procure en VO !
Effectivement comme le dit Bruce je ne peu pas vivre sans compagnie animal (qui est bien plus souvent supérieur a la compagnie humaine :p) !
Hâte de mettre les yeux sur ce comics, merci Presence !
Toujours pas de VF à l’horizon ?
Parce que là, même si c’est du Ennis, je dis why not ? Ce n’est pas son trash habituel.
Bonjour Matt.
Komiks Initiative lance sa campagne de financement Ullule pour publication en VF de cet album, d’où cette rediffusion 😉
Vu la qualité de leurs campagnes (Kirby and Me, Ateliers de Laurent Lefeuvre, Wimen’s Komiks), tu peux t’attendre à lire ça bientôt (attention, ce ne sera pas dans le commerce. Je t’enverrai le lien si tu veux).
J’hésite. Le thème me parle mais…
D’un côté, c’est Ennis et une violence avec laquelle je ne suis pas à l’aise, mais qui n’essaye pas ne peux pas savoir.
De l’autre, naturaliste ne veut pas dire réaliste. Cela fait 30 ans que je vis avec au moins un chien, pour un total de 5 chiens, 5 personnalités différentes. 5 liens avec moi différents.
Résumer le lien avec l’humain par le fameux lien nourricier est très réducteur, et même mensonger.
Il est possible de faire vivre un chien sans entrer dans l’anthropomorphisme, et à lire le commentaire de Présence, pas sûre que ce soit réussi ici.
@Bruce : sache mon ami que tous les chiens n’ont pas la langue pendante ni une mauvaise odeur 😉
Il suffit de prendre le bon gabarit (ce sont les gros chiens qui bavent ; hyper affectueux, mais trop costauds pour moi, et je ne suis pas fan de la bave non plus), quant à l’odeur, cela dépend des races et de leurs poils. Le shiba ne sent pas, sauf quand il est mouillé. Par contre, il y a des poils partout, surtout l’été où il mue. J’ai renoncé à avoir des vêtements et une maison nickels.
Quant à la balade à 6h du mat, ça ne dure pas (en vieillissant ils dorment jusqu’à 8-9h du matin) mais effectivement, ce sont des contraintes dont il faut avoir conscience. Pluie, neige, vent, le chien (enfin ça dépend lesquels, Yura détestait la pluie par exemple, elle refusait de mettre une patte dehors ; de manière générale, les shibas n’aiment pas l’eau) a besoin d’être promené. Quand on a un jardin, ça facilite, mais ça ne remplace pas la promenade.
Et il y a les vacances et trouver un lieu qui accepte les chiens (sans supplément de préférence).
Ce sont des contraintes mais ma vie serait beaucoup plus triste sans eux. Après le départ de Yura, j’ai mis quasiment deux mois à pouvoir me poser dans le jardin…
Moi il y a le fait que les chats sont toujours les méchants dans les fictions qui m’embêtent^^
Alors oui les chats sont plus indépendants, plus égoïstes, moins obéissants. Ce sont des félins, c’est pas du tout dans leur nature de faire ce que l’humain dit. C’est la seule sous-espèce de félins qui a accepté de se laisser domestiquer. Mais bon ils peuvent aussi être marrants, mignons, câlins^^
J’ai eu une douzaine de chats dans ma vie. Certains ont vécu 23, ou 19 ans pour les plus vieux. Et y’en a pas 2 pareils. Certains sont très joueurs, ou craintifs, ou super sociables et marrants, d’autres ne jouent pas comme des vieux sages, certains mettent du temps à accepter d’autres chats, d’autres au contraire emmènent les nouveaux à la chasse pour leur apprendre.^^
J’aime les chats^^
Après oui se faire obéir d’un chat…c’est pas simple. Leur apprendre petit à bien faire caca dehors ou dans une caisse, ça va. Leur apprendre à ne pas te réveiller le matin s’ils ont envie d’un truc…là c’est la galère^^
Mon chat actuel est une petit roublarde.
Elle sait que je n’aime pas qu’elle monte sur mon bureau.
Du coup quand elle veut un truc, elle monte sur mon bureau et joue avec ce qui traine…pour y faire tomber par terre.
Une clé ? Hop par terre.
Et à chaque fois elle me regarde genre « c’est bon ? tu viens ? Ou je fais tomber autre chose ? »
Garce !^^
La technique de ranger le bureau marche moyennement. On a toujours une clé, un bidule à poser, un badge de boulot, une boite de médocs…
Excellent ^^
Je n’arrive pas à communiquer avec les chats. Je ne comprends pas ce qu’ils veulent. Avec un chien, c’est facile, tout est dans le regard, la gueule, la queue (attention, il faut aussi savoir décrypter les signaux, une queue qui remue ne signifie pas forcément « je veux jouer »…)
Un chat, quand il me regarde, ben je ne comprends pas. On croirait qu’il me dit « dégage, je te déteste, m’approche pas ! »
Y a quelques chats qui viennent pour avoir des câlins, mais là c’est pareil, leur attitude est bizarre, je ne sais jamais où les caresser. Et puis ça ronronne, c’est bizarre ce bruit limite agressif. Un chien qui grogne, c’est mauvais signe. Mais un chat, lui, il ronronne quand il est content. Ça surprend la première fois…
Ma chienne, Yura, me filait des coups de patte ou de tête pour que je continue de la caresser. Elle avait ses coins préférés. Dans le cou, sur la tête, à la base de la queue. C’est assez facile à identifier.
Matsu, lui, il a plus le côté chat (on dit du shiba qu’il est 1/4 chien, 1/4 chat, 1/4 singe et 1/4 humain ^^). Il n’aime pas les caresses. Il aime jouer, mais pas qu’on le touche. Il squatte près de nous mais jamais à portée de main. Pourtant, c’est un pot de colle, il déteste être seul. Il me suit jusqu’aux toilettes… Ce chien est un mystère. Il approche de temps en temps sa truffe de mon visage et me fixe, sans ciller. Je me demande toujours ce que ça signifie !
Maïko, c’est la fougueuse complètement hystérique, elle nous saute dessus dès qu’on s’absente 5 minutes et veut toujours nous débarbouiller la gueule. Elle est un peu concon ^^
Elle nous sourit chaque fois qu’on la regarde et s’allonge pour qu’on la caresse. Elle fait aussi son méga sourire de la mort qui tue quand elle se fait engueuler : « regarde comme je suis mignonne, avec mon sourire, mon shibavion et mes yeux bridés » lol
Bref, c’est riche de vivre avec des animaux 😉
Oh les chats savent se faire comprendre quand même. Après il y a des chats plus ou moins intelligents.^^
Les caresser ? Oh ben ça se voit, s’ils esquivent ta main et ondulent presque comme un serpent pour éviter ta caresse, c’est que c’est pas le moment^^
Quand ils sont ok, ils ne t’évitent pas, ils ronronnent, ils te mettent un coup de boule aussi (gentiment). Le reste…ben faut tester. Tu lui grattes le cou, tu vas vite comprendre si ça lui plait ou pas^^
Mais ils sont tous différents aussi. Certains sont plus faciles à déchiffrer.
Comme je te dis, quand j’était petit, on avait un vieux sage qui emmenait chasser les nouveaux. Mais si tu voulais jouer un peu, il te regardait interrogatif, et limite c’est toi qui te sentait con. Bon ok, monsieur est sérieux^^
Ton « dégage, je te déteste, m’approche pas ! » est influencé par le portrait qu’on donne toujours des chats, qu’ils sont égoïstes et opportunistes, ou hypocrites.
Mais ce sont des notions humanisées ça. Oui parfois il va être gentil pour qu’on le caresse ou qu’on lui donne à manger. Mais bon…toi aussi dans la vie tu vas être gentille avec tes collègues pour qu’on t’accepte et que tu reçoives ta paye. Tu vas pas aller donner un coup de pied dans ton chef pour lui réclamer des sous. Hypocrite ? Bah non, ça marche comme ça c’est tout.
Les chats comprennent que tu leur donnes à manger, ça leur plait bien. Même que des fois tu les caresses, alors ils vont t’apprécier, vouloir jouer avec toi, ronronner, tout ça.
Mais après oui le chat a ses limites : il n’est pas ton chien^^ Il vit avec toi, pas sous tes ordres.
Le ronronnement : j’y suis tellement habitué que je trouve ça cool quand un chat fait ça. ça montre qu’il est content.
Pour la petite anecdote amusante : on avait une chatte qui ronronnait super fort. A un point que c’était dur de s’endormir si elle était dans la même pièce, ou pas loin sur le lit. Et une fois qu’elle dormait, si t’avais le malheur de bouger un peu, hop elle redémarrait le moteur. Inconsciemment faut croire j’sais pas^^
Mais c’était une crème, le chat le plus gentil et affectif que j’ai eu. Elle venait presque te faire la fête comme un chien quand tu rentrais et qu’elle voyait arriver ta voiture^^
@Matt : la mienne venait d’avoir 13 ans. Premier shib, caractère de merde mais une relation très forte avec moi.
Elle a déclenché des allergies à l’âge d’1 an. C’est à dire qu’elle se grattait jusqu’au sang. 1 an ensuite à trouver les causes de ses démangeaisons puis à quoi elle était allergique. Ensuite tentative de désensibilisation pendant 1 an. On avait réussi à la désensibiliser aux acariens, mais pas aux graminées. De mai à octobre elle devait bouffer de la cortisone, un coup oral, un coup buccal.
Cette année ça a commencé en février. Et la cortisone ne fonctionnait plus. En juin elle s’est attaquée à son flanc jusqu’au sang. Le véto nous a dit qu’elle était en phase terminale (plus aucun poil sous elle, aux pattes et au cou) et qu’il n’avait plus de solution. Trop atteinte pour le nouveau traitement en essai.
Elle est partie en me fixant droit dans les yeux, elle en avait juste assez. Elle détestait le véto, en avait une peur bleue, mais pour une fois, elle ne tremblait pas. Mon homme dit qu’elle est partie sereine parce que j’étais là. Moi j’ai toujours le sentiment de l’avoir trahie. Parce qu’elle aimait toujours les balades, les câlins, toujours collée à moi, bref, à part cette maladie de merde, elle allait pas trop mal pour ses 13 ans…
Un truc « marrant » : après ça, j’ai essayé de reprendre ma vie, comme avant, mais je n’arrivais plus à écouter de la musique. Impossible, rien qui ne me donnait envie. Sauf un groupe : les Cowboys Fringants… 😉
Je comprends, c’est pas facile. On se dit « mais qu’est-ce qui me donne le droit de faire ça ? »
Mais bon le truc…c’est que parfois les morts naturelles sont moches. La plus vieilles de mes chattes qui a vécu 23 ans, elle avait disparu, et on l’a finalement retrouvée dehors à moitié planquée sous un arbre, incapable de marcher, avec des mouches qui commençaient à lu tourner autour pendant qu’elle les chassait comme elle pouvait avec ses pattes avant, et elle était complètement déshydratée (tu lui pinçais la peau, ça restait en place…)
Du coup là…tu lui fais un cadeau en la faisant piquer. Sinon elle va se faire manger à moitié vivante par des parasites…
Le dernier de mes chats qui est mort, il avait 19 ans, c’était en juillet 2017. Lui il refusais de manger, il ne rentrait plus dans la maison, il dormait dehors tout le temps. Je n’ai pas eu le courage de l’emmener. Il n’avait pas l’air malade, juste vieux et fatigué. Je me suis dit que j’allais le laisser faire comme il voulait. Un jour il a miaulé, je lui ai fait des caresses, j’ai tenté de le nourrir, il a juste bu un peu d’eau, et le lendemain il avait disparu. Ils font ça quand ils sentent que c’est la fin. Je n’ai pas trop fouillé dans les buissons, je ne voulais pas voir comment ça finissait. J’espère qu’il s’est juste endormi mais bon…parfois les bestioles n’attendent pas pour se nourrir sur les animaux mourants. Autant ne pas y penser.
Ravi que les cowboys t’aient aidé à passer un cap alors^^
Je ne sais pas ce que font les chiens (j’ai eu un seul chien et j’étais petit) mais les chats vont se cacher dans un coin pour mourir.
Tous les chiens que j’ai eus ont été euthanasiés.
Mais chez mes beaux-parents, ils ont eu deux chiens, qui sont partis se cacher sous le même buisson pour mourir. Alors qu’ils n’ont jamais vécu ensemble. Donc pour les chiens, oui, c’est pareil on dirait. Après, c’était des chiens d’extérieur alors que les miens dorment à la maison. Donc je ne sais pas comment ça se passe pour des chiens d’intérieur. Est-ce qu’ils s’éloignent de leur maître pour partir ? Est-ce qu’ils se planquent dans un coin de la maison ? Je ne sais pas.
Je comprends ce que tu veux dire concernant les morts naturelles. Pas évident tout ça…
Comment tu reconnais un sourire de chien ?^^ ça sourit pas les chiens.
Matt, je vais t’envoyer une photo, tu me diras si c’est pas un sourire 😉
Eddy, je ne me suis jamais posé la question du mal ou du bien de posséder un chien. Je vois juste le fait que ça les rend heureux.
Je n’aimerais pas avoir des poissons ou des oiseaux en cage. Pareil pour les reptiles, serpents ou lézards. Notre fils voulait un caméléon ou un lézard à barbe ou des poissons. On a juste eu des triops lol.
Je suis de plus en plus mal à l’aise quand on visite les zoos. Sous couvert de préserver les espèces on les parque et on les prive de liberté… J’ai du mal avec ça…
D’un autre côté il faut aussi se dire que les animaux qui sont nés en captivité ne s’adapteraient pas forcément à la vie sauvage et mourraient probablement de faim ou tués par des prédateurs en 2min.
D’autres qui ont été en contact avec des hommes pourront même se voir refusés par le troupeau. Les règles du reigne animal sont cruelles aussi parfois.
Donc disons qu’à la base les ZOO c’était peut être pas super, mais maintenant de toutes façons tu te retrouves avec des générations d’animaux qui sont nés dedans et qui auraient du mal à vivre « à la sauvage »
@Kaori : je réponds ici à ton mail^^
Ils sont mignons tes chiens.
C’est triste pour celle qui a du être piquée. La dernière fois que j’ai du faire piquer un chat, j’en ai bien chialé…
Bref…
Après le sourire…ouais…je dirais presque que c’est une illusion^^ Leurs lèvres sont noires et bien « dessinées », ça donne cette impression. Comme un clown. C’est plus souvent avec les yeux je trouve qu’ils ont l’air contents, les chats aussi. Les yeux un peu plissés et l’attitude globalement relax.
Je crois qu’on aime bien les humaniser mais c’est un truc très humain le sourire.
Après ça doit être possible pour certaines espèces de sourire par mimétisme.
Mais déjà chez le singe le « sourire » avec les dents bien visibles, ce serait plutôt de l’intimidation ou une posture défensive.
Merci pour ces précisions Kaori.
Tu parles quand même de chiens exceptionnels dans le sens où moins répandus que caniches, teqckel ou pekinois que je ne supporte pas. C’est vrai que les tiens sont très beaux. Une bonne bagarre avec un grand chien ne serait pas pour me déplaire (j’aime les bastons avec les animaux et pour ça, rien ne vaut un chat dingue, qui t’attrape avec ses pattes avant pour te boxer avec ses pattes arrière.).
Je pense un peu comme Matt : les chats, les orques, les dauphins même les crocos sourient du fait de leur morphologie. Ce qui n’enlève rien à mes convictions que les animaux ont des émotions et des sentiments sauf apparemment les reptiles que j’aime profondément malgré tout.
@Bruce : effectivement ce sont des chiens assez rares encore, et tant mieux.
Ce sont des primitifs, c’est-à-dire qu’on n’en fait pas ce qu’on veut. Les miens n’ont pas de rappel par exemple. Tu peux toujours les appeler, ils viendront seulement s’ils y trouvent un intérêt. Les bagarres entre congénères sont fréquentes aussi, il faut le savoir. Surtout entre chien de même sexe.
Pour ma part, j’aime tous les chiens, sauf les chiens nus.
Pour les bagarres, c’est plus de la chasse ou des courses poursuites.
Matsu adore choper la main pour jouer. Yura adorait ça aussi. Et moi j’essaye de leur choper le museau.
@Matt : c’est la première fois que j emmène un de mes chiens se faire piquer. Moi qui prends la décision. Le sentiment d’échec, de trahison, voire de meurtre, est difficile à digérer. En plus de la perte.
Le dernier chat que j’ai fait piquer était justement la super gentille qui ronronnait très fort. Elle avait 15 ans et un problème aux reins. Elle pissait du sang, on a tenté des trucs chez le véto…mais au bout du compte ses pattes arrière ne fonctionnaient plus, elle ne tenait plus debout et ne pouvait plus marcher…
Elle a ronronné tout le long du trajet en voiture, peut être pour se rassurer comme dit Eddy, mais ça m’a donné l’impression qu’elle n’évait pas peur. Et jusqu’à ce qu’elle s’endorme après la piqure…
Ah les souvenirs…
Y’en a pas deux de ces chats. Et on s’attache, forcément…
Le coup du chat qui te chope le bras et te donne des coups de pattes arrières est connu^^
Après certains savent mieux jouer que d’autres. J’ai eu un chat tout excité, tout fou quand il jouait…tellement qu’il ne rentrait pas assez ses griffes. Aïe bobo…fallait faire gaffe avec lui^^
D’autres savent très bien y aller doucement.
Tiens bah la dernière là…elle me mord le nez parfois si je me lève pas. Non mais oh ! Heureusement qu’elle mordille gentiment, mais c’est quoi cette tyrannie ?^^
Je ne suis pas très à l’aise avec le fait de posséder des animaux. j’ai parfois lu que les deux seules espèces à être tellement domestiquées par l »homme qu’elles en sont dépendantes ce sont les chiens et les bovins…
les autres n’ont de sens à mon sens que dans la nature à leur place.
Les chats sont encore autre chose, ils squattent et sont persuadés de posséder l’être humain et pas le contraire 🙂
oui le chien est bien trop attaché à l’humain, c’est parfois lourds à assumer. la relation est absolue et c’est trop fidèle je trouve. ça prend en otage de leurs gros yeux.
les chats sont plus indépendants, farceurs, sales gosses voire même dangereux…ils sont fascinants.
par contre ils ne ronronnent pas seulement quand ils sont contents mais au contraire pour se rassurer… ainsi un chat ronronne souvent quand il est apeuré, malade ou mourant…
et puis c’est gracieux et dominateur
j’aime pas tous ces trucs qui en font les méchants….
pour moi ce sont les seigneurs du règne animal 🙂
oui je ne supporte pas le film Entre chien et chat où les serviles esclaves de l’homme renversent une vraie révolution qui aurait eu de la gueule…
C’est vrai qu’un chat tu peux le laisser plusieurs jours seul avec des réserves de bouffe et un coin pour dormir, et il va s’en tirer.
Un chien tu peux pas le laisser seul. Ou alors vraiment pas longtemps. Pas plus d’une journée de taf quoi.
J’ai plus de mal aussi avec les reptiles et ce genre d’animaux. J’aime bien mais ce ne sont pas des animaux domestiques. S’ils restent…c’est parce que tu les laisses pas se barrer^^
Alors que chien et chat se considèrent chez eux (surtout les chats^^)
@Kaori…
oui comme toi je privilégie la vie sauvage. seul le chien est vraiment un animal domestique de compagnie. le chat est une sorte d’electron libre…
Pour les zoos figure toi que j’ai eu la démarche inverse, je considérais ça comme des « Guantanamo » pour animaux avant de me renseigner. En France les normes d’adoption d’animaux sont assez réglementées et il s’agit surtout d’animaux non ré insérables dans la nature (nés en captivité, saisie sur possession illégales ou blessés ou handicapés). par exemple les parcs animaliers ont toujours des albinos rares, mais ils sont rares parce qu’ils sont tués par leurs congénères et donc ainsi « sauvés » par l’homme.
C’est peut-être un alibi hypocrite que je me donne mais j’ai longtemps discuté avec un soigneur cet été…
après la maltraitance est toujours possible (comme à l’hôpital aussi…) mais c’est dans le monde actuel, un pis aller…
ce qui été longtemps le loisir de luxe de bourgeois occidentaux s’est peu à peu mué en sauvegarde par défaut…
Bah voilà Eddy explique aussi ce que je voulais dire^^
C’est sûr que les ZOO ça peut faire peine, mais c’est plus compliqué que ça. Ce ne sont pas juste des animaux capturés et enfermés. Leurs arrière grands parents peut être^^ Mais maintenant il faut bien gérer les descendants.
Le chat est un animal qui a visiblement accepté de vivre avec les humains. Parce qu’ils ne « servent » à rien si on compare au chien policier ou au chien loyal (les hommes aiment bien être obéis^^) ou au cheval ou bovins qui transportent, font du lait, tout ça.
Éventuellement le chat fait fuir les rongeurs (même sans chasser beaucoup, le chat intimide les rongeurs) mais ce n’est pas un animal qui a été « utilisable » par les humains.
C’est plutôt une histoire d’entente cordiale. Le chat se trouve une maison, s’il y est bien accueilli il reste. D’ailleurs j’ai eu des chats sans aller les acheter nulle part. Ils se sont juste pointés un jour et on a gagné leur confiance.
C’est ce que me dit ma fille pour qu’on prenne un chien (aucune chance) : Milo, il sert à rien. C’est sûr, mais j’adore mon chat. Je serai triste sans lui. Nous on l’au eu gratuitement d’une portée trop nombreuse, à ses deux mois, il était déjà sevré. Maintenant il a 8 ans.
@Matt : un lien intéressant qui met en valeur les particularités des comportements canins vis-à-vis des hommes.
La partie sur les animaux en refuge est très parlante.
Pour le sourire, rien ne permet d’affirmer si c’est de l’anthropomorphisme ou pas. Un chien qui montre les dents n’est pas un chien qui sourit.
https://siecledigital.fr/2019/05/20/les-chiens-nous-sourient-ils-vraiment/
Pour les zoos, je comprends vos arguments. Mais j’ai quand même du mal à me réjouir en les visitant.
Tornado, ton voeu a été exaucé : la bd est sortie en VF la semaine passée ! Je l’ai achetée hier.
Oui, ainsi que la mini CALIBAN !
Ah ça je ne savais pas. Ca vaut le coup ?
La version courte de mon commentaire sur Caliban :
Avec cette histoire, Garth Ennis et Facundo Percio réalisent un récit de genre aux conventions bien établies : la survie d’un équipage dans l’espace, face à un extraterrestre impitoyable, un homme à HR Giger et à Alien. Leur récit de genre ne réussit pas à bien adapter les techniques de l’écriture cinématographique, pour les transposer à celles de l’écriture d’une bande dessinée. Sans être fade, sur ce point, le récit est plutôt convenu.
Il se révèle moins convenu et plus intéressant quand Ennis s’intéresse aux personnages et à leurs interactions. L’histoire d’amour n’a rien de conventionnelle et est touchante. Les motivations des 2 personnages principaux pour voyager dans l’espace sont convaincantes. Ennis transcrit avec habilité la fragilité de l’être humain dans cet environnement inhospitalier qu’est l’espace. Il titille avec adresse la sensibilité de l’amateur de science-fiction, avec les implications de cette première rencontre entre humains et extraterrestres, mais sans les creuser vraiment.
Merci Présence ! Je vais donc faire l’impasse 😉
J’ai relu Rover Red Charlie en l’ayant acheté à Komiks Initiative : mon impression reste la même, c’est sympathique, pas inoubliable, l’histoire n’a rien d’exceptionnel si ce n’est de montrer la tendresse de Garth Ennis et de transposer son attachement à l’amitié en la transposant chez des chiens.
Hello toutes et tous !
J’ai depuis un peu plus d’un mois rejoint une nouvelle mission chez un nouveau client et je suis désolé car n’ai pas vraiment le temps de me pencher sur les articles et de participer aux discussions. J’ai fait une entorse pour mon dernier article en date car je tiens souvent à remercier et répondre aux commentaires, mais je constate tout de même que mon implication ne peut pas être optimale.
Bref, ces derniers jours ont été, tout comme vous j’imagine, assez stressants (mon voyage de noces a été annulé par Trump, pas mal non ?) et dès demain je vais tenter de télétravailler. Comme ma connexion n’est pas terrible on va bien voir si c’est faisable…
J’ai cependant profité des dernières éditions pour me mettre à niveau de lecture de quelques bds que vous avez chroniquées. Le Conan Les Clous rouges, les derniers Walking Dead et ce ROVER RED CHARLIE.
Contre toute attente, j’ai adoré. Je ne suis pas un grand fan du dessin mais le tour de force de faire de ces chiens des personnages presque humains avec leurs propres caractéristiques m’a bluffé. Les dialogues sont incroyables et on a vraiment l’impression d’entrer dans la psyché de ces animaux. Il y a des scènes très fortes, la plus marquante pour moi étant la mort d’un chien rencontré lors de ce road movie original. L’histoire n’a rien de bien particulier finalement, mais le thème est tellement bien traité que je reste admiratif de ce travail.
Je vais tâcher de rattraper mon retard mais ça va être long 😉
On a vraiment l’impression d’entrer dans la psyché de ces animaux. – Oui, la narration est vraiment épatante sur ce plan-là, et je pense que c’est ce qui incité Alan Moore à accepter d’écrire une introduction.
C’est vrai. Je suis moins attaché au détail, je m’attache plus au trait, à la composition, sans que tu les négliges pour autant. D’après les exemples sur cette page, je ne suis pas fan du dessin, il me rappelle un peu celui de De capes et de crocs (très bonne série) et qui me semble un poil (encore un jeu de mots) figé, sans mouvement.
Tu me fais penser que je viens de terminer le second tome de Civil War : http://www.amazon.fr/Civil-War-Vendetta-Marc-Guggenheim/dp/2809412812/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1421671600&sr=1-2&keywords=civil+war
Je trouve les images très bonnes. Meilleures que beaucoup des habituelles images des comics écrits par Garth Ennis, qui bosse trop souvent avec ses potes dessinateurs que je trouve mauvais !